Compte-rendu de l’assemblée générale 2007

, par antoine

21 présents ce samedi 20 octobre dans la salle bleue du CICP pour cette AG de l’équilibre financier. Un président, des bénévoles et des hébergés pour l’essentiel.

Présents.
 Valentin Lacambre, président de Globenet.
 Yoann, technicien de Globenet
 Jonathan, technicien et support Globenet
 Yanic, membre du CA (conseil d’administration), développeur de sites internet et administrateur informatique de la « maison des métallos » à Paris.
 Jean Michel, membre du CA , gestion administrative de Globenet et association SinerJ
 Pierre, de la CNT (confédération nationale du travail), une association membre de Globenet.
 Antoine, sympathisant et bénévole occasionnel (non technique) à Globenet.
 Guillaume, de Marsnet (association soeur de Globenet à Marseille).
 Nahuel, de Marsnet
 Norbert, sympathisant de Globenet depuis sa fondation en 1994
 Catherine, de Marsnet, nouvelle bénévole (technique et administratif) à Globenet
 Nicolas, membre du CA et bénévole technique et non technique à Globenet.
 Jacques Chatignoux, membre du CA, opérateur internet de proximité.
 Jacques Belin, administrateur système de Globenet.
 Mélanie, de la Confédération Paysanne, une association membre de Globenet.
 Florian, sympathisant de Globenet.
 Jean Claude Richard, de la fédération anarchiste, une association membre de Globenet, et comptable de Globenet
 Bruno, militant anti-nucléaire et sympathisant de Globenet.
 Benjamin, de l’AutreNet (hébergeur associatif) et de Gitoyen (le GIE dont Globenet fait partie).
 (Florence, présidente de Marsnet, arrive à la fin de la réunion)

LE RAPPORT MORAL DE VALENTIN LACAMBRE, PRESIDENT DE GLOBENET

Valentin présente par oral son rapport écrit. Il déclare qu’il est beaucoup moins présent au quotidien, dans l’association, qu’au moment où la structure était à recréer il y a trois ans.

Il rappelle qu’à cette époque (2004), Globenet avait 150.000 euro de dettes. Les 4 salariés d’alors venaient d’être licenciés économiques. Cette dette s’est résorbée on ne peut mieux, les créanciers ont accepté de négocier, les rentrées d’argent (hébergés et modems) ont augmenté car il y a de plus en plus d’hébergés et d’utilisateurs de no-log. La technique fonctionne bien mieux qu’il ya trois ans, les pannes (il y en a encore) sont de courte durée.

L’hémorragie d’associations hébergées, au moment du départ des salariés, s’est vite arrêtée.
Donc tout va bien, mais on sent une crise existentielle de certains hébergeurs associatifs.
 le RAS (réseau associatif et syndical) envisage de s’auto-dissoudre.
 Ouvaton a des difficultés techniques consécutives à un manque de bénévoles.
 En ce qui concerne Globenet, quel différence a-t-on finalement avec un hébergeur industriel ?

Et quel est le sens du service « no-log » aujourd’hui que les lois obligent à conserver les logs ?

D’où une question assez existentielle : A quoi bon ?

Globenet a / avait une dimension de formation et de conseil et a aussi développé un peu de services sur mesure.
Pour Valentin, ce qui a un sens, c’est l’explication d’internet.

Par ailleurs, l’équipe a besoin de sang neuf. La prestation de service est en effet répétitive et lassante pour les informaticiens bénévoles qui gèrent les serveurs et répondent aux questions du support au jour le jour.

LE RAPPORT FINANCIER DE JEAN CLAUDE RICHARD, COMPTABLE DE GLOBENET

On est dans une impasse, mais celle ci n’est pas du tout la même qu’il y a trois ans.

 On avait trop de dettes et un déficit de 100.000 euro en 2004.
 On va avoir trop d’argent.
 La cause : le passage du salariat au bénévolat.
 Dans une entreprise capitaliste (dit Jean Claude) un salarié doit « fabriquer » plus que son salaire, pour rapporter un profit.
 Dans une association, un salarié doit « fabriquer » son salaire, pour maintenir à flot les comptes de l’association. Si il gagne 100, il doit être la source d’une recette de 100. Sinon, l’association s’endette pour payer son salaire. C’est ce qui s’est produit à Globenet en 2004.

La négociation des dettes avec les caisses de sécurité sociale :
 Avec l’URSAFF, après rencontre et discussion, on est convenu d’un versement de 400 euro par mois.
 Avec REUNICA, après discussion, on rembourse 100 euro par mois.
 Avec le GARP, rien, cette caisse n’a pas répondu aux courriers qui lui ont ét envoyés.
Les deux premières caisses ont été compréhensives en nous permettant d’étaler notre dette.

 L’association a aussi remboursé Valentin Lacambre, qui avait prèté de l’argent à titre personnel.
 L’association a aussi remboursé 40.000 euro au crédit mutuel.
 Aujourd’hui, nos dettes sont insignifiantes.

On peut estimer qu’au 31 décembre 2007, l’année 2007 finira avec un résultat (total créances – total dettes) de 45.000 euro.

Que faire de tout cet argent ? Le comptable pose la question à la salle et au CA.

Les réactions au rapport comptable et les réponses de Jean Claude.

 Jacques Chatignoux demande si toutes les dettes sont soldées.
Réponse : non, elles sont règlées peu à peu et vont peser (légèrement) encore plusieurs années.
 Yoann : « Quel est le niveau de trésorerie actuelle » ?
Réponse : 17.000 euro au crédit mutuel.
 Jonathan rappelle que l’ensemble de tout le matériel utilisé par Globenet vaut, en comptant large, 30.000 euro. Jean Claude rappelle que Globenet ne prévoit pas d’amortissement pour le matériel.
 Jacques Chatignoux demande pourquoi on ne rembourserait pas le GARP.
Réponse : parce que rembourser maintenant serait un prétexte pour les caisses pour demander des ’pénalités’ dues au fait que au moment de la crise en 2004, l’association ne les avait pas payées en temps et en heure.
 Yanic demande si il y a des relations récentes avec ces caisses.
Réponse : non, les remboursement sont ’sur des rails’ depuis la menace de dépot de bilan. Jean Claude rappelle la difficulté que Valentin et lui avaient eu à atteindre les responsables pour négocier avec eux.
 Pierre demande si on peut rembourser de manière anticipée pour diminuer les intérêts restant à verser.
Réponse : en effet, on peut rembourser 800 euro par mois aux URSSAFF au lieu de 400, cela serait très bien vu. Jean Claude propose ce doublement au vote du CA.

LE RAPPORT D’ACTIVITE DE NICOLAS LIMARE, MEMBRE DU BUREAU DE GLOBENET

Toutes les activités de l’association ont progressé cette année.
 plus d’hébergés
 plus de serveurs dédiés
 plus de comptes no-log.
l’activité interne :
 achat de nouveaux serveurs,
 réunions mensuelles ouvertes,
 réunions déconcentrées à Dijon (centre culturel de Tanneries), Amiens (RMLL) et Marseille (chez Marsnet).
 3000 messages échangés sur le support technique.
 1500 messages sur les listes internes.
 croissance de fait des services personnalisés aux hébergés.

Mais il n’y a pas de services nouveaux. Des idées, mais qui ne se sont pas concrétisées. Beaucoup d’idées, beaucoup de manque de temps, beaucoup de manque de main d’oeuvre.
L’équipe est fatiguée. On se pose des questions de sens et d’audience.

Quel sens cela a-t-il de grandir ? Faut il créer d’autres Globenet ?

PREMIERE DISCUSSION – PREALABLE AUX VOTES

Le « collège électoral » de Globenet n’est plus défini depuis la crise de 2004. Les décisions sont prises au jour le jour par les bénévoles présents.
 Yoann : En effet « c’est celui qui fait qui dit », mais garder les statuts est une sécurité.
 Yanic : il faut une représentation formelle vis à vis des acteurs institutionnels.
 Nicolas : Si on voulait réformer les statuts, il faudrait une liste de membres. Par ailleurs, qui dit pas de membres dit pas de CA.
 Valentin : Le problème du statut est plus un symptôme qu’un problème en lui même. Les réunions déconcentrées ont permis de se rapprocher des autres structures proches de Globenet. En ce qui concerne les membres associatifs, le problème est le même chez l’AutreNet et chez Ouvaton.
 Jacques Chatignoux : Il y a un manque de culture en France, de ce qu’est internet. Il faudrait rencontrer des associations locales.
Jacques rappelle la situation d’internet en France : beaucoup d’opérateurs locaux sont soit des filiales des FAI géants, soient des entreprises émergentes mais purement commerciales. L’ARCEP et les aménageurs voient les internautes comme de purs consommateurs.
Pourtant, il y a une demande locale, tous les maires de France voudront bientôt avoir leur ’data-center’.
 Yoann : il y a les lois à vulgariser et il faut continuer le débat.

... tout le monde parle à la fois / un consensus se dégage pour que les votants soient les présents.

LES VOTES

 Validation du rapport d’activité : 11 oui et 5 abstentions
 Validation du rapport financier : 11 oui et 5 abstentions
 Validation du rapport moral : 11 oui et 5 abstentions

Note : certaines des abstentions sont dues aux personnes sorties de la salle à ce moment.

 Vote du conseil d’administration :
se représentent , les mêmes, + Catherine, au nom de Marsnet.
le nouveau C.A. est élu à l’unanimité des présents (quelques fumeurs sont invisibles hors de la salle)

 Vote sur le doublement des remboursement à l’URSAFF, de 400 euro par mois à 800 euro par mois :
la motion est votée à l’unanimité des présents.

SECONDE DISCUSSION – DISCUSSION GENERALE

 Yoann : Un grand nombre de comptes no-log sont inactifs. Comment les supprimer ? L’idée est d’envoyer un « spam » : cliquer sur ’j’utilise mon compte’. On laisse aux gens 1 an pour répondre.
 Nicolas : oui mais certains utilisent l’accès internet et pas leur boite aux lettres no-log.
 Jacques B : « On le voit, en théorie, dans les logs du radius ».
 Jonathan : Si on supprime le compte, les gens pourront quand même se connecter.
 Quelqu’un : On a eu sur le support, un message de quelqu’un qui n’avait pas utilisé sa boite depuis 1 an.
 Jacques C : Il n’y a rien de choquant à ce que no-log demande une confirmation aux usagers.
 Jean Claude : A quoi sert d’envoyer un mail à ceux qui ne regardent jamais leur boite aux lettres ?
 Norbert : on pourrait aussi envoyer un message tous les trois mois.
 Pierre : C’est sympathique, l’idée que les no-log users cliquent sur un lien.
 Mélanie : En fait de message, c’est la rapidité des réponses aux messages envoyés par l’hébergé (la confédération paysanne) qui est important. Les pannes sont un peu stressantes car l’association n’a plus d’informaticien.
 Elle rappelle aussi qu’il y a des associations paysannes fédérées dans tous les départements et demande à ce propos si elles pourraient être connectées en haut débit.
 Yoann lui propose le service ADSL de FDN (fournisseur d’accès haut débit membre de Gitoyen).
 Mélanie dit aussi qu’elle était à l’atelier de cryptographie et qu’elle trouve que cela a « du sens » d’être hébergé par Globenet.
 Jacques : On pourrait faire des formations à AlternC, l’interface de gestion des comptes.
 Yanic : Il y a une salle informatique à la maison des métallos. On pourrait y créer « l’université Globenet », 3 séances de formation. Yanic aimerait se donner cet objectif cette année. On sait qu’il y a déjà beaucoup de travail d’asstreinte mais ce serait bien que 3 ou 4 personnes préparent un cours qui serait aussi disponible sur le site.
 Catherine : il faut régénérer de l’énergie, faire en sorte que d’autres gens viennent proposer de nouveaux projets.
 Yanic : la gestion administrative est très lourde. On gère à la main. Il faudrait une solution logicielle (libre).
 Yoann : aider au financement d’un module de back office pour AlternC ; payer un développeur.
 Benjamin : L’AutreNet se pose la même question. L’Autre utilise aussi AlternC. L’architecture est plus simple puisqu’il y a une formule unique pour tous les hébergés. L’Autre a déjà reçu un coup de main de FDN.
 Catherine : il faudrait un tiny AlternC en parallèle avec le tiny ERP.
 Jean Claude ne voit pas le besoin d’un outil. La gestion comptable lui parait très simple.
 Yoann : L’outil est nécessaire pour gérer les comptes de la base AlternC.
 Jonathan : On continue de « gèrer » des compte de gens qui sont partis depuis longtemps mais personne ne s’en rappelle.
 Valentin : « Rien que ouvrir un compte c’est aujourd’hui très compliqué. »
 Valentin envisage une réunion commune avec RAS, Ouvaton et l’AutreNet.
 Jacques B dit qu’il était à l’assemblée générale du RAS et qu’il les a invités. Ils ne sont pas venus.
 Nicolas : peut être qu’ils voient Globenet comme un concurrent.
 Yanic : l’AutreNet cherche à former de nouveaux technicien. La maintenance technique fonctionne en flux tendus. Si un maillon manque, rien ne marche.
 Jonathan : Se demande si Globenet devrait adopter une démarche de projets. Par exemple lancer un projet « qualité du service ».
 Nicolas : Projet d’extension à Marseille avec Last Oasis (entreprise informatique), pour délocaliser une partie des serveurs.
 Pierre : il faudrait organiser des rencontres d’informaticiens militants.
 Jacques C : On manque avant tout de compétences. Le problème est de former des techniciens assez compétents pour créer des hébergeurs associatifs décentralisés.
 Pierre : travaille dans une université parisienne. Ce serait bien que Globenet intervienne dans une formation donnant lieu à validation.
 Benjamin : Comment d’autres Marsnet pourraient naître ? Et d’ailleurs comment Marsnet est né ?
 Guillaume : En fait, ce sont des parisiens qui se sont délocalisés.
 Valentin : L’essentiel ce ne sont pas les services, c’est le partage des connaissances.
 Yoann : Cela ne suffit pas de former abstraitement. Il faut que les techniciens locaux puissent jouer avec le matériel.
 Valentin : On pourrait faire de l’initiation pour tous comme les LUG, mais avec en plus une vision citoyenne.
 Benjamin : Ce qu’a fait Globenet jusqu’ici, soit la cryptographie et Tor, c’est de l’utilisation avancée.
 Yoann : L’initiation simple est utile aussi, par exemple pour apprendre aux vieux l’e.administration (impôts, sécurité sociale...).
 Norbert : Avec un regard critique, comme à propos du vote électronique.
 Guillaume : Les techniciens de Globenet sont très compétents et faire de l’initiation de base serait sous utiliser leurs compétences.
 Pierre abonde « La formation donnée par Globenet doit être de haut niveau ».
 Jacques C : Ce serait bien d’avoir à Globenet, une liste de discussion utilisateurs.
 Anne : Globenet pourrait aussi conseiller un choix de logiciels libres.
 Jacques C : Il y a déjà des clés USB très bien faites, comme celle de Framasoft, ou à Brest par ...

... la discussion se poursuivra par petits groupes autour d’un café, d’un chocolat, d’une bière ou d’un vin, dans le plus proche établissement ouvert.