Mardi Globenet #25

, par antoine

Ce "mardi Globenet" a eu lieu à l’"espace autogéré des Tanneries" ou vit et travaille Lunar, un des bénévoles de Globenet/No-Log.

Mardi Globenet à l’espace autogéré des Tanneries, à Dijon.

tanneries : le portail
tanneries : le batiment

« Les Tanneries », c’est un centre culturel de création spontanée qui organise entre autres activités, des concerts, concerts, des ateliers informatiques, de la réparation de vélo,... à Dijon.
« Les Tanneries », c’est un engagement politique, c’est la preuve vivante que ceux qui le veulent vraiment peuvent se sortir du capitalisme ici et maintenant.

« Les Tanneries » est menacée car le maire de Dijon veut vendre le terrain à une multinationale de santé privée qui y construirait une clinique. Le « mardi » a lieu dans le
dôme de réunion, au fond du hangar/loft (à gauche de la nouvelle bibliothèque).

Au menu, No-Log aux Tanneries, point technique et discussion
techno-juridico-politique.

présents : Catherine (marsnet), Florence (marsnet), « Sorcière » (marsnet), Lunar, Jonathan (sur IRC), Arnaud, Jacques, Nicolas, Jean-Michel, Yanic, Antoine, Jonas, Guillaume.

dans les parages : les habitant-e-s de « les Tanneries » qui préparent une réunion de soutient au lieu.

No-Log aux Tanneries

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Lunar (et parfois Jonathan) gère les serveurs de webmail de No-Log (qui sont au Telehouse 2 à Paris boulevard Voltaire) par l’intermédiaire de la connexion internet des Tanneries, des ordinateurs étant installés au sous sol (en face du « museum » des ordinosaures).
L’ « espace autogéré des Tanneries » est aussi à l’occasion un lieu de rassemblement des utilisateurs.ices.de no-log de Dijon.
L’ « espace autogéré des Tanneries » est encore un lieu de défense des libertés numériques et de création de logiciels libres (« luttes numériques » de la rencontre de l’AMP en 2006, ’Nocturnes’ des
Rencontres Mondiales du Logiciel Libre en 2005)

La menace qui pèse sur le lieu est donc aussi une menace pour no-log.

Cette menace est simple : la parcelle ou est situé l’espace autogéré des Tanneries est menacé d’une vente à la « Générale de Santé ».
Lunar propose à Globenet et à Marsnet de signer une lettre à envoyer au maire de Dijon pour s’opposer à la vente des "Tanneries". _ Le but de la lettre est de faire prendre conscience au maire de Dijon, François Rebsamen, que l’espace autogéré des Tanneries participe à sa manière au rayonnement culturel de Dijon. Il est aussi un lieu de rencontre et de support aux associations de la ville.
Globenet et Marsnet disent oui (elles vont envoyer la lettre).

Mairie de Dijon = place de la liberté, 21000 DIJON

Point technique

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Arno qui reçoit les messages de support croule sous le travail et on
cherche toujours à installer le logiciel Dspam pour réfréner le spam. Arno propose de le faire mais manque de connaissances et de temps pour le faire maintenant.
Il s’interroge aussi sur les envois qui arrivent et qui semblent provenir de l’environnement immédiat de Globenet (hébergés, Gitoyen).
Pour Jacques, les mails collectifs non sollicités sont clairement du spam.
Nicolas rappelle qu’il n’y aura bientôt plus de messages de Gitoyens arrivant sur le support.
Arno demande sur quel serveur installer l’antispam : sud ? est ?
Antoine demande si ’on pourrait’ permettre aux utilisateurs de no-log de réagir en mettant des commentaires à d’autres occasions que les pannes du services webmail.
Jacques et Nicolas répondent que répondre à ces commentaires prend déjà pas mal de temps.

Par ailleurs, Yanic est en train de monter un hébergement associatif dans l’est Parisien, sur le modèle de Marsnet, pour l’instant installé sur le serveur de SinerJ.
Il vient d’installer AlternC. Il n’exclut pas, à terme, d’y ajouter un petit frère de no-log, selon temps disponible.

Court point comptable

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Juste pour dire que après discussion, les frais de transport de Paris à Dijon seront pris en charge par la trésorerie de Globenet, Antoine disant que les bénévoles en temps n’ont pas à l’être aussi en argent.

Discussion légale, politique, technique et générale.

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Le contexte s’y prète puisque le nouveau président de la république a été élu deux jours avant.

Jonathan rappelle le nouveau projet de décret LCEN. Ce projet oblige les hébergeurs à garder la trace de toute modification apportée au contenu des sites et à identifier les auteurs, pseudos et mots de passe de tous les auteurs.

Que faire si le décret est publié au J.O.?

Lunar fait remarquer que ce projet est beaucoup plus coûteux pour les gros hébergeurs que pour les petits car la taille du stockage des données croît plus que proportionnellement avec le nombre d’héberger.
Pour Globenet, appliquer le décret serait possible, moyennant une saignée financière, pour un « gros hébergeur » commercial, cela mèneraît à des coûts prohibitifs.

De même, d’après des sources bien renseignées, un petit opérateur ADSL type FDN peut matériellement appliquer les décret du 23 mars 2006, mais un opérateur géant comme le sont les opérateurs commerciaux ne le peut matériellement pas.

Nicolas espère donc que la rationalité économique de ces derniers va les mener à des actions de lobbying contre le projet. Il rappelle l’article de Philippe Jamet, président du GESTE paru dans « le Monde » à ce sujet
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-899116@45-1,0.
html
,
et l’annonce publiée par l’association iris
http://www.iris.sgdg.org/info-debat/comm-decretlcen0407.html,
Il pense par ailleurs que ce type de décret est la conséquence d’un
principe de précaution poussé à l’extrème.

Jonathan va préparer une annonce pour indiquer la réaction de Globenet/No-Log au projet de décret :
si la loi est telle qu’annoncé, on ne voudra plus travailler dans ces conditions.
Personne n’a envie de l’appliquer. Le risque juridique serait pris par Valentin L. le président de Globenet.
En cas de saisie de serveur, on rappelle qu’il existe un projet de réseau de serveurs « résilients » en Italie mis en place par autisci/inventati
la présentation
la documentation

La discussion bifurque ensuite sur l’information sur internet.
Pour Catherine et Sorcière, le plus important est la crédibilité de l’information. Yanic distingue trois sources d’informations : la
communication, le journalisme et l’information des acteurs des luttes sociales.
On rappelle aussi l’existence du site de critique de la grande presse acrimed et le site d’expression politique
samizdat

Jonas et Sorcière demandent comment se former à la fois aux logiciels libres et à la diffusion d’information sur internet. Lunar rappelle le projet « Print » intitié aux Tanneries qui a déjà formé pas mal de monde.
Antoine demande à Jacques et à Lunar combien de personne connaissent internet aussi bien qu’eux en France.
Plusieurs milliers selon eux, voire dizaine de milliers, mais presque tous sont des ingénieurs bien payés, débordés de travail, et peu sensibles aux enjeux politiques.
Arno rappelle qu’il existe plusieurs facettes à internet, les compétences des uns et des autres sont forcément différentes.

Sur ce, tout le monde va cuisiner et diner dans la salle à manger des « Tanneries ».

Les administrateurs et administratrices système de Globenet
et de Marsnet discutent de la faible proportion des femmes dans
l’informatique et des moyens de l’augmenter, au moins en ce qui concerne le petit monde du « libre ».
A ce sujet on peut consulter la documentation de FLOSSPOLS
[5] et leurs conlusions