Intermédiaire
incontournable de la connexion au réseau Internet, le
choix du fournisseur d'accès Internet (FAI, tels que
Wanadoo, Free, AOL...) se révèle important pour
répondre le mieux possible à ses besoins. Avant
de se lancer, un minimum de connaissance et d'effort de comparaison
des différents acteurs des télécommunications
et des services Internet est indispensable. Les FAI les plus
visibles n'étant pas forcément les plus avantageux...
Le secteur
des fournisseurs d'accès Internet (FAI) a connu, depuis
quelques années, une activité exponentielle. Les
services et les coûts proposés par les FAI ont
considérablement changé, et l'on observe depuis
2 ans une relative stabilité tarifaire sur le marché
de l'accès au Net.
Pour tous
les types d'utilisateurs, du particulier à l'association,
il convient de bien identifier ses besoins en connexion à
Internet et de les mettre tout d'abord en phase avec son matériel
informatique (voir fiche " Choisir ses équipements
"). Une connexion par ligne téléphonique
classique (RTC) ne répond pas aux mêmes besoins
et ne correspond pas au même matériel (modem, installation..)
qu'une ligne ADSL. Par ailleurs, le choix du fournisseur d'accès
peut se révéler beaucoup plus compliqué,
ne serait-ce que par le nombre d'opérateurs qui proposent
un service similaire.
La bonne
vieille ligne téléphonique
La connexion
par ligne téléphonique classique (RTC) en bas-débit
(1) représente
encore en France 90% des connexions Internet privées.
Les offres d'abonnement varient entre les FAI, même si
seulement 5 fournisseurs se partagent 80 % des abonnés.
L'avènement de l'accès Internet gratuit (en payant
uniquement les communications locales auprès de son opérateur
téléphonique) a permis de faire baisser les offres
de services. La formule désormais classique consiste
à souscrire un abonnement auprès d'un FAI qui
comprend l'accès à Internet et un temps défini
de communication téléphonique.
Toutes les formules de temps sont disponibles sur ce marché
(de 2 h par mois au forfait illimité). Il est donc nécessaire
de bien analyser ses besoins en matière de connexion.
Mais le choix d'un fournisseur d'accès ne s'arrête
pas à la comparaison prix/temps de connexion. Il y a
désormais nombre de services et paramètres rattachés
qu'il faut comparer. Ainsi, le coût de la minute supplémentaire
lors du dépassement du forfait peut varier du simple
au double. Les offres diverses comme le nombre maximum de création
de boîtes email, l'espace réservé à
la création de pages perso, ou bien encore le coût
de la minute d'assistance technique par téléphone,
peuvent faire l'objet d'une comparaison intéressante
dans le choix de son fournisseur.
A noter
que le choix d'un opérateur téléphonique
privé (9 télécom, Cégétel,
Onetel...) proposant des coûts d'appels locaux compétitifs
peut tout aussi bien être source d'économie qu'un
accès sans engagement auprès d'un FAI gratuit.
Surfer
sur la vague à grande vitesse
Les offres
d'accès Internet par haut-débit se multiplient,
au gré de l'ouverture à la concurrence de France
Télécom, et de l'extension de la couverture nationale
(80% du territoire français d'ici 2003).
Le choix d'une technologie haut-débit, câble ou
ADSL, a comme corollaire le choix d'un fournisseur d'accès.
Ces offres émanent, en majorité, des Câblo-opérateurs
et des principaux FAI nationaux. Le prix de marché des
offres grand public se situe autour de 45 euros TTC pour un
forfait illimité.
Des sites
Internet et des associations sont à la disposition de
chacun pour mieux vous aider à faire votre choix, même
si actuellement le marché du haut-débit n'est
pas saturé d'opérateurs.
D'une manière
générale, pour tous les types de connexion, il
est capital de bien s'informer sur les conditions du contrat
qui lie l'utilisateur à son fournisseur. Les abonnements
réservent parfois de mauvaises surprises lors de la rupture
du contrat, ou bien même lorsque la période de
promotion est dépassée.
L'achat ou le prêt du modem haut-débit auprès
de l'opérateur est également à prendre
en compte dans le contrat. Il est, par ailleurs, important de
rester vigilant sur certaines offres d'abonnements par câble
qui limitent notamment le volume de données envoyées
ou reçues.
Du plus
technologique au plus alternatif
Les offres
d'accès au Net ne se limitent pas aux offres grand public
les plus communes. Les professionnels et entreprises peuvent
bénéficier d'une technologie beaucoup plus rapide
que le commun des surfeurs. La boucle locale radio (BLR), proposée
par des fournisseurs d'accès pour professionnels permet
un accès à l'Internet garanti au maximum à
2 Mbits/secondes (un modem RTC permet une vitesse de 56kbits/sec).
D'autres technologies utilisant des réseaux mobiles dits
de troisième génération permettront également
de bénéficier d'accès Internet ultra rapide
et mobile pour le public le plus large. L'accès par satellite,
UMTS, ou réseau sans fil (Wi-FI), est toujours en cours
de construction, ou de régulation (voir encadré).
Dans ce
champ très large qu'est l'accès à l'Internet
et les différents types de FAI, quelques associations
tentent de se battre contre les régulations de l'Etat
et les monopoles des grands groupes. Ces militants pour un accès
au Net universel et non-marchand ont compris que l'appropriation
des technologies de pointe dans ce domaine devient un enjeu
capital pour fonder une société civile citoyenne.
La plate-forme d'accès Gitoyen, toujours en gestation,
devrait répondre aux besoins des collectivités
locales et des associations qui souhaitent bénéficier
d'un accès haut-débit au prix le plus bas, dans
un esprit associatif et militant.
L'association
Globenet, membre du collectif Gitoyen, milite également
pour un accès libre et anonyme à l'Internet. Cette
association, en tant qu'hébergeur et fournisseur d'accès
associatif, a décidé de ne pas appliquer les nouvelles
règles en matière de conservation des données
de ses membres et abonnés (voir fiches
sur " la législation " et sur " la sécurité
"). Globenet propose, à ce titre, un accès
à l'Internet unique en France, puisqu'il est totalement
anonyme et gratuit. Cet abonnement permet à qui le souhaite
de se connecter au réseau Internet par ligne téléphonique
(RTC ou RNIS), sans avoir à fournir de données
personnelles.
Mathieu
Vallet
Sites
- http://www.gitoyen.net
- http://www.globenet.org
- http://www.budgetelecom.com
Le site de comparaison des prix et des services des opérateurs
téléphoniques et Internet.
- http://www.odebi.org
Ligue des associations des utilisateurs du haut-débit
: le site permet de partager expériences et revendications.
- http://www.dslvalley.com
Toutes les informations sur la technologie ADSL et ses prestataires
en France.
- http://www.grenouille.com
Site de veille technologique sur l'accès haut-débit,
avec notamment les performances en temps réel des différents
FAI haut-débit.
- http://www.art-telecom.fr
Le site de l'Autorité de régulation des télécommunications,
la voix officielle en matière d'accès à
l'Internet.
- http://www.afa-france.com
Les fournisseurs d'accès ont eux aussi leur association,
l'AFA, qui fédère les différents acteurs
professionnels de l'accès Internet.
Un
réseau sans fil à haut-débit reste
à partager
Les
réseaux informatiques hertziens permettent de partager
sans fil les ressources d'un réseau, dont la connexion
Internet, entre des ordinateurs distants. Cette technologie,
qui utilise la norme Wi-FI, est encore très régulée
en France par l'ART (Autorité de Régulation
des Télécommunications) et le ministère
de la Défense. Ces réseaux sans fil ne sont,
pour l'instant, autorisés que dans des entreprises
ou lieux privés (comprendre fermés). Cette
technologie d'accès et de partage de la connexion
Internet à haut-débit devient un enjeu commercial
pour les potentiels fournisseurs privés de ce service
(bientôt proposés en France dans des lieux
publics fermés tels les aéroports ou gares).
C'est, dans le même temps, un enjeu non-marchand
que veulent promouvoir des associations qui militent pour
une législation plus souple. Celle-ci permettrait
de connecter librement, sans fil, toute une ville ou une
région, dans un esprit communautaire.
Des militants activistes, regroupés au sein de
l'association Wireless France, installent en toute illégalité
des petits réseaux communautaires (des MAN, Metropolitan
Area Network) sur les toits de quelques grandes villes
françaises. Ils risquent pour cette activité
une peine de 6 mois de prison et 30 000 euros d'amende.
Site
de l'association Wireless France : www.wireless-fr.org
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1
- Bas-débit et haut-débit : on entend par "bas
débit" le débit atteint par un modem classique.
Le "haut débit" est, quant à lui, atteint
par une connexion de type ADSL, par le Câble, ou par une
ligne spécialisée. Le haut-débit est généralement
10 fois plus rapide que le bas-débit.