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LA CIGALE : un travail en réseau au service de l'éducation au développement

Par CLUSEAU Pascal
Date de la fiche : 1997/01/22.


Améliorer la fiabilité des actions d'éducation au développement des groupes locaux.

De plus en plus, les groupes locaux membres du réseau Ingénieurs Sans Frontières réalisent des actions d'éducation au développement. Face à la multiplication de ces actions et à l'investissement qu'elles nécessitent de la part des militants en temps et en compétence, et afin d'en améliorer la qualité et l'impact, la coordination nationale d'Ingénieurs Sans Frontières teste actuellement la pertinence d'un nouvel outil, la CIGALE (Coordination Inter-groupes d'Appui et de Liaison pour l'Education au développement).

Cette coordination propose un accompagnement décentralisé des groupes locaux dans leurs actions d'éducation au développement.

Les objectifs de la CIGALE consistent à favoriser la fiabilité de l'organisation des actions d'éducation au développement et à améliorer la pédagogie de la communication des actions tournées vers le public extérieur. Les actions de la CIGALE devraient aussi stimuler la réflexion interne sur le contenu de l'éducation au développement et sur les sujets abordés dans le cadre d'actions ouvertes vers l'extérieur. Ainsi la CIGALE devrait-elle contribuer à accélérer la mise en oeuvre d'une stratégie d'éducation au développement et entraîner, au niveau du fonctionnement interne du réseau, une dynamisation des groupes locaux.

Un réseau d'appui décentralisé.

Plutôt qu'une coordination, qui sous-tend une approche un peu plus hiérarchisée, la CIGALE entend promouvoir un fonctionnement en réseau. Son cadre d'action et d'intervention est souple. Il s'agit de privilégier le lien entre une personne (compétente en matière d'éducation au développement) et un groupe initiateur des actions. La personne ressource est toujours locale. En effet, la spécificité de la CIGALE est de proposer un appui décentralisé, tenant compte du mode de fonctionnement à l'intérieur du groupe local. Sont sollicitées des personnes ayant une compétence en matière d'accompagnement de groupe, de relations interculturelles, et parfois une expérience dans l'organisation de manifestations publiques. Ces personnes pourront bénéficier d'une formation. Parallèlement une personne assure le suivi de ce programme à la coordination nationale.

Le coût de l'action s'élève à 220 KF financés à hauteur de 20% par des fonds propres, dont des contributions du groupe, et à hauteur de 80% par des fonds publics (FNDVA).

Un premier bilan.

La mise en route de ce nouvel outil a démarré en mai 1996 et il a vocation à se pérenniser dans le temps. Actuellement, douze groupes locaux ont rejoint la coordination mais à terme, l'action doit avoir lieu dans chaque ville où un groupe d'Ingénieurs Sans Frontières mène des actions d'éducation au développement (soit un peu plus d'une vingtaine de groupes).

Une rencontre de réseau est organisée, trois fois par année universitaire, en présence des membres personnes ressources et des responsables éducation au développement des groupes locaux, pour faire le point sur le fonctionnement de la coordination.

L'impact principal de son action se fait sentir à deux niveaux. L'un, prévu à l'origine, est l'amélioration de la qualité de l'action. Le second, qui n'était pas directement défini comme un objectif au départ, est de faciliter l'insertion de l'action des groupes locaux d'ISF dans des collectifs d'ONG ou des réseaux locaux, constitués d'organismes de nature différente, professionnels du développement, collectivités locales, associations, universitaires, et concernés à des niveaux différents par les questions de solidarité internationale.

Une des difficultés principale réside dans le fait que les actions réalisées dans le cadre des groupes locaux ISF ne sont jamais les mêmes d'une année sur l'autre et que les militants qui les réalisent changent. Autant d'éléments qui expliquent la difficulté à assurer un suivi. Les critères d'évaluation sont, plutôt que le nombre de participants à cette action, des critères internes à ISF et peuvent se résumer ainsi : les personnes ont-elles pris plaisir à réaliser cette action ? Est-ce que cela a fait progresser leur méthode de travail ? Est-ce que cela leur a permis d'y voir un peu plus clair sur les sujets abordés ? Nombreux sont les participants au réseau qui disent : on travaille beaucoup pour peu de résultats ! Une des ambition de ce nouvel outil est de contribuer à accroître la lisibilité de ce que font les militants et à rendre plus plaisant leur investissement, souvent lourd, dans les actions qu'ils mènent au sein de leur groupe.

Organisme : INGENIEURS SANS FRONTIERES.
Adresse : 1 place Valhubert, 75013 Paris, FRANCE. Tél. 01 45 86 16 04. Fax. 01 44 24 26 94
Mots-clés : FORMATION; RESEAU.
LOCALISATION : FRANCE.
Public : ETUDIANT.


Dossier
"Pour une terre d'avenir"

Réseau d'Information Tiers Monde

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