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Sensibilisation des enseignants et des documentalistes de l'Académie de Nancy-Metz à l'éducation au développement (2)

Par TONDEUR Maryse

Date de la fiche : 1997/01/01.


Quel bilan tirer du programme de sensibilisation à l'éducation au développement des enseignants et documentalistes de l'Académie de Nancy-Metz qui s'est déroulé sur deux années ?

Un bilan contrasté d'une année sur l'autre.

Pour la réunion d'Octobre 1994, les personnes du rectorat espéraient toucher 30 personnes, nous avons été 120 !

Beaucoup de projets n'étaient pas connus de l'administration. Depuis, des enquêtes ont été relancées auprès des établissements et un certain nombre de projets ont été répertoriés.

L'administration a pu constater qu'il existe une demande de formation sur ce thème. Ces journées ont permis la confrontation de points de vue et d'expériences diversifiées. Les débats ont été animés. Beaucoup d'enseignants ont demandé à apporter leur témoignage. Cette multiplicité de témoignages a pris beaucoup de temps, au dépend de la synthèse. Expliciter le rôle de l'école en matière d'éducation au développement demande du temps. Les enseignants demandent (à travers les feuilles d'évaluation de la rencontre qui ont été renvoyées) à ce que l'on complète ces échanges par des formations plus spécifiques par niveau d'enseignement et par matière. Les programmes scolaires permettent d'aborder de nombreuses questions liées au thème mais ce sont les démarches pédagogiques qui s'avèrent difficiles à mettre en oeuvre.

Les actions menées la seconde année devaient permettre une réflexion plus approfondie mais nous avons touché moins de monde et surtout des personnes déjà engagées dans des projets. Pourquoi ? Est-ce le mode de diffusion aux chefs d'établissement qui devaient déléguer des personnes pour tous les ateliers ? Les projets européens ont été beaucoup plus attirants que l'éducation au développement. Est-ce le ras-le-bol des enseignants auxquels on propose toujours une formation sur la base du volontariat, le mercredi après-midi ? Certains nous l'ont affirmé.

Quelle méthode d'évaluation ?

Concernant l'évaluation la question qui se pose est celle de sa méthode. Nous n'avons utilisé que des moyens empiriques pour juger de l'impact des actions menées. En fait que peut-on évaluer ?

Voilà quelques critères que nous pouvons avancer.

- L'augmentation du nombre d'actions menées dans les établissements. Nous devons pour nous faire une idée reprendre contact avec la cellule Vie scolaire du rectorat mais aussi avec celle de l'inspection académique pour l'enseignement élémentaire.

- Les demandes de documents dans les centres de documentation. Le CRDP a fait un effort pour mettre en valeur le thème de l'année et les documents s'y rattachant. L'exposition de NANCY a tourné dans beaucoup d'écoles. Nos stands ont été pillés pour tout ce qui était fiches pédagogiques, livrets... Les livres de fond ont beaucoup moins attiré les enseignants.

- L'exploitation pédagogique des visites d'expositions. A cette occasion certaines classes ont bien préparé les visites.

- Les expériences décrites par des enseignants ont-elles intéressé les autres enseignants ? Des liens se sont créés, mais l'expérience des uns a-t-elle servi aux autres ? Dans l'immédiat nous avons, nous ONG, peu de moyens pour le savoir. Notons cette remarque d'un proviseur venu un peu à contre coeur dans un atelier qui après avoir écouté ces collègues a dit "j'ai honte de n'avoir rien fait. Nous y réfléchirons en Conseil d'établissement !".

- En ce qui concerne les ONG, le dialogue s'est établi entre elles, surtout pour celles participant au collectif qui s'est reconstitué pour l'année 96/97. Les associations échangent leurs expériences, nous avons pu créer des liens avec d'autres associations, notamment les associations de migrants et d'étudiants étrangers. Le rectorat nous considère comme des partenaires valables, il a fait le tri entre les différentes associations et engage les enseignants à prendre contact avec nous.

Les facteurs de réussites.

- La tolérance et le respect de l'autre. Les participants ont souligné l'esprit de tolérance qui régnait au cours des réunions. Enseignement public et confessionnel ont cohabité sans problème. Le même esprit règne au sein du collectif.

- La préparation doit débuter longtemps avant la date de l'action, si possible au cours de l'année précédente afin de permettre d'intégrer les propositions dans les projets d'établissement.

- L'information doit passer en début d'année dans les établissements pour être discutée dans les conseils d'établissement. Il faut solliciter divers canaux (presse, réseau militant...).

- Il faut varier l'approche pédagogique pour ne pas entraîner un phénomène de lassitude ou de déjà vu.

- Les enseignants sont beaucoup plus attirés par des apports concrets, exemples d'expériences, outils pédagogiques. Ce n'est que grâce à ces apports concrets que pourra se faire la réflexion.

- Cette démarche a enclenché un véritable travail en partenariat, partenariat entre ONG d'horizons différents, partenariat entre services du rectorat, du CRDP, de l'enseignement public et de l'enseignement catholique et ONG, partenariat avec la région au travers de l'IRCODEL.

Difficultés rencontrées.

Bien que non négligeable, nous ne touchons qu'une minorité d'enseignants et l'on fait plus appel à leur militantisme qu'à la conviction qui devrait être passée dans toute l'Education nationale selon laquelle l'éducation au développement, la formation de citoyens solidaires font partie de la mission fondamentale de l'école.

Nous espérions que notre action pourrait mener, comme en Bourgogne à une Commission académique sur l'éducation au développement qui réfléchirait sur la manière d'inclure cette éducation dans la formation initiale et continue des enseignants. Ce ne sera pas encore le cas !

Nous sommes obligés de travailler au coup par coup en comptant sur la bonne volonté de nos partenaires administratifs. Les campagnes nationales nous aident sur le plan pédagogique mais aussi financièrement grâce aux possibilités de labelisation, ce qui permet de ne pas demander aux enseignants un investissement financier en plus de leur investissement en temps.

Notons enfin que nous avons décidé de reconduire notre collectif cette année et de l'étendre à des associations de solidarité nationale comme la Banque Alimentaire et le Secours Catholique.

Organisme : CCFD. CLID.
Adresse : CCFD. 116 av de Strasbourg, 54000 Nancy. Tél. 03 83 32 29 68. Fax. 03 83 35 82 45. CLID. 29 rue de Pixérécourt, 54000 Nancy. Tél.Fax. 03 83 37 44 86
Mots-clés : CONFERENCE DEBAT.
LOCALISATION : NANCY; METZ; LORRAINE.
Public : ADULTE.


Dossier
"Pour une terre d'avenir"

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