Introduction / méthodologie

Une illustration de la diversité des actions d'éducation à la solidarité internationale

A l'heure où l'on prend le pouls de l'opinion publique quant à l'intérêt qu'elle porte à la solidarité internationale, ce recueil témoigne d'une très grande diversité d'actions d'éducation à la solidarité internationale et d'un engagement vigoureux d'un nombre croissant de militants et d'associations sur ce chantier. Car l'éducation à la solidarité internationale, ou au développement, suivant l'appellation qu'on lui préfère, est bien un chantier. Chantier d'avenir, chantier en ébullition, ou militantisme et professionnalisme font de plus en plus route commune ou des démarches innovantes émergent à côté de démarches plus traditionnelles qui se perfectionnent, où le travail en partenariat trouve un champ d'expression riche d'enseignements et d'avenir.

De ces divers aspects, des espoirs et des contraintes qu'ils suscitent, de la difficulté mais aussi du plaisir à dire la solidarité, et de la conviction partagée par chacun de la nécessité de dire cette solidarité, les fiches ici regroupées témoignent.

Des fiches extraites de la base de données d'échanges d'expériences

La base de données des actions de sensibilisation et d'éducation à la solidarité internationale, créée cette année, dans le cadre d'un partenariat ccfd/ritimo, propose 130 fiches d'expériences qui seront accessibles fin janvier 98 dans les centres ritimo.

Cette base de données a pour vocation de devenir un espace permanent, ouvert à tous ceux qui désirent contribuer, dans le cadre de leur propre organisme ou de réseaux plus larges, au travail de capitalisation des actions d'éducation au développement ; celles dont ils sont à l'initiative ou auxquelles ils ont participé, en tant que public ou co-réalisateur.

Les assises de la coopération et de la solidarité internationale ont mis en avant la nécessité de mieux connaître et d'échanger les expériences de chacun en matière d'action d'éducation à la solidarité internationale. Des idées qui marchent, en passant par l'analyse des causes des réussites et des échecs ou des critères d'évaluation, autant d'aspects analysés dans les fiches et qui méritent d'être exprimés, connus, partagés. Avant de s'aventurer dans une nouvelle action, n'est-il pas utile de consulter des exemples de ce qui a été fait ailleurs, par d'autres, sur un thème ou dans un cadre semblable ? Avec quels outils pédagogiques ? Avec quels nouveaux partenaires est-il possible de travailler ? Quels conseils faut-il suivre ? Quels pièges éviter ?

Cette base de données et les publications régulières qui en seront issues, ont pour but de contribuer à ce travail de mémoire et d'analyse, vital pour pouvoir échanger des expériences et améliorer l'impact des actions d'éducation à la solidarité internationale.

Tout naturellement le support de ce travail est la base de données du réseau dph (dialogues pour le progrès de l'humanité), créé en 1987 par la Fondation Charles Léopold Meyer pour le progrès de l'homme et Ritimo.

Ce réseau es multilingue, non commercial, et composé de personnes et d'organisations soucieuses d'échanger le meilleur de leurs connaissances et de leurs expériences, basé sur la réciprocité.

A chaque fiche son histoire

La mise en place de la base de données a consisté en l'envoi d'un questionnaire-type structuré en quatre points principaux : contexte et objectifs de l'action, partenariat ; déroulement de l'action ; outils pédagogiques et moyens utilisés ; enfin évaluation de l'action et perspectives. Ce questionnaire a été envoyé à l'ensemble des associations répertoriées comme faisant de l'éducation au développement en France. Il a été, pour certaines, une façon de mettre le pied à l'étrier du processus de capitalisation ; il a été, pour d'autres, source de blocage.

Chaque fiche est le résultat d'aller retours entre l'auteur et le groupe de travail formé autour de la base de données. Le travail de rédaction entrepris en collaboration avec chaque auteur consistait à mettre en valeur les aspects spécifiques de l'action.

Il ressort de ces pratiques, l'idée que l'action elle même continuait et se prolongeait à travers ce travail de reconstitution, donnant aux acteurs l'occasion de prendre du recul par rapport à l'action, et éventuellement d'échanger avec leurs partenaires. Certaines fiches ont donné lieu à un travail collectif de réflexion et d'évaluation de l'action, interne aux équipes, d'autres sont le fruit de réflexions plus personnelles, ou consignent des "notes de voyage" prises dans l'action puis, ici, exprimées et objectivées.

Il en résulte une certaine hétérogénéité entre les fiches, mais qui n'empêche pas une lecture transversale, puisque la trame de chaque fiche est commune.

A côté des différents témoignages d'expériences qu'elles présentent, ces fiches peuvent être un outil de départ utile à des rencontres thématiques entre divers acteurs. Les notions de réciprocité, d'approche interculturelle, de solidarité, de développement durable, d'éducation, de découverte, de citoyenneté urbaine, de nord, de sud... sont autant de concepts sur lesquels une analyse croisée des fiches peut apporter un éclairage innovant.

| Sommaire |

Horizon Local 1997
http://www.globenet.org/horizon-local/