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Ce
qu'il faut savoir sur Internet
WORLD
WIDE WEB CONSORTIUM - W3C
Petite
histoire du HTML
En
savoir plus sur le HTML, sa naissance, sa croissance, ses
prédateurs et ses protecteurs, ça n'est pas
juste de la culture générale : connaître
les origines du web et de son langage, c'est l'apprécier
et savoir l'utiliser comme un mode de communication universel,
et non l'occasion d'un brassage phénoménal de
"stock option".
A l'aube des âges farouches, comme dirait Rahan, quand
les tapis de souris étaient encore en peaux de bêtes,
Internet (1)
vivait ses premières heures. C'était, à
l'origine, un projet nord-américain de défense
stratégique contre les Russes, sous la forme d'un réseau
de communication fiable et décentralisé. En
1969, 5 ordinateurs sont reliés, dans le cadre d'un
réseau inter-universitaire, et le nombre de ceux-ci
grandit lentement. En 1972, est créé le principe
du courrier électronique. On a maintenant peine à
se figurer l'enthousiasme des informaticiens devant ce nouveau
mode de communication. Peu à peu, heureusement, l'Internet
se dégage de son berceau militaire pour grandir dans
les campus universitaires. En 1981, profitant des réseaux
locaux existants, apparaît Usenet, qui favorise la constitution
de réseau de forums (ou " groupes de news ").
1986 voit le protocole TCPIP réunir toutes les communautés
locales en un Internet planétaire qui comprend, en
1989, environ 60 000 ordinateurs, utilisés à
des fins universitaires.
Jusqu'ici tout va bien
Fin 1990, au Centre européen de recherche nucléaire
(CERN2), situé
en Suisse, naît le World Wide Web (ou WWW) qui permet
la consultation de documents textes ou images par n'importe
quel type d'ordinateur, grâce au langage HTML. Le HTML
1.0 crée la navigation hypertexte, et fonctionne avec
un navigateur pour le moins rudimentaire à l'époque.
Né dans un contexte universitaire, le langage HTML
est initialement créé pour permettre la transmission
de " littérature grise ", les documents de
travail des universitaires et des chercheurs : il enrichit
la présentation du texte grâce à plusieurs
niveaux de titre et de sous-titre, des listes et des tableaux,
et quelques modifications typographiques élémentaires
(gras, italique, citations, retraits de paragraphe, aligné
à gauche, à droite ou centré
).
Entre 1993 et 1995, l'Internet (et surtout le web) commencent
à faire parler d'eux dans la presse grand public, aux
Etats-Unis puis en Europe. Le nombre d'acteurs commerciaux
de l'Internet ne cesse d'augmenter (par exemple pour la réalisation
de navigateurs) ; 7 millions d'ordinateurs environ sont alors
connectés à l'Internet.
La conquête du marché d'un logiciel gratuit
Le monde
coopératif universitaire et scientifique - présent
à la naissance du petit - lui avait offert ses lettres
de noblesse : le HTML était (et doit rester) un standard
ouvert, accessible à tous, et que nul ne doit pouvoir
enfermer dans un système propriétaire. Idée
neuve mais qui se fera connaître par la suite sous le
nom de logiciels " libres ".
Les besoins ont rapidement évolué, que ce soit
sous la pression des utilisateurs (les graphistes voulaient
pouvoir faire de " jolies " pages, ce sont eux qui
ont su tirer parti des tableaux primitifs du HTML pour la mise
en page) ou des développeurs de navigateurs (pour s'emparer
du marché, il fallait proposer des améliorations
spécifiques
). Comment gérer et faire évoluer
les normes d'écriture afin que le HTML offre davantage
de fonctionnalités tout en restant un standard unique
et ouvert ?
En 1994, la réponse donnée à cette question
n'est autre que le World-Wide Web Consortium3
(le " W3C ", pour les intimes). Ce réseau
fonctionne sur la base de cotisations versées par les
adhérents - environ 500, aussi bien utilisateurs que
fournisseurs -, cotisations qui servent à financer (en
1991) 60 permanents, employés par différentes
universités (le réseau s'appuie notamment sur
le MIT, l'INRIA et l'université de Keio, au Japon). Le
W3C met au point des normes et des protocoles (on parle des
" recommandations " du W3C) ouverts et libres,
dans un souci d'universalité de l'accès (veillant
à ce que toutes les machines, systèmes d'exploitation,
navigateurs, versions de navigateurs puissent communiquer, envoyer
et recevoir la même version d'un message).
Bref, d'énormes sommes d'argent sont actuellement en
jeu, pour qui prendra le contrôle des navigateurs (du
seul navigateur utilisé par tous ?), et de leur développement.
Les deux grands opérateurs actuels, Netscape et Internet
Explorer, font assaut de gadgets pour séduire le client.
Sauf que ces gadgets sont la propriété de M. Netscape
ou de M. Microsoft. Ils proposent de nouvelles fonctionnalités,
et tentent parallèlement de les faire intégrer
par le W3C dans la norme universelle. Etonnant comme un petit
outil gratuit peut générer comme intérêts
financiers
Conforme
aux normes
Conclusion : quand vous créez des pages web, pensez donc
à l'aube des temps, quand le web servait à relier
les gens, et non à enrichir les marchands de logiciels.
Vérifiez que votre code HTML est conforme aux normes
(on en est au HTML 4), et qu'il n'utilise pas des astuces propriétaires
de (c'est à dire visible uniquement par) Netscape ou
Internet Explorer, ou l'une des plus récentes versions
de ceux-ci. Utilisez les niveaux de titres (H1, H2, H3, etc.)
pour structurer votre texte, et non uniquement des définitions
de taille, de couleurs ou de graisses4
.
Comment faire ? Vos éditeurs HTML ne vous préviennent
pas que les " layers " qu'ils vous proposent appartiennent
à Netscape, ou que les feuilles de style (CSS), pour
être lues par tous les navigateurs, doivent obéir
à une syntaxe précise (celle du W3C précisément),
alors qu'Internet Explorer est bien plus laxiste5
. Alors, testez votre site sur Mac et sur Windows, sur Netscape
et sur Internet Explorer, et avec plusieurs versions de ces
derniers (actuellement, pour un public occidental, à
partir des versions 4 de ces derniers ; pour des sites en direction
des pays du Sud, faites encore plus simple, testez avec les
versions 3).
Eve Demazière
Sites
- Il existe des sites qui valident votre code HTML, c’est-à-dire
qu’ils vérifient qu’il est bien conforme aux
normes : http://www.htmlhelp.com/links/validators.htm
(en anglais)
- Testez le
WDG HTML Validator :
http://www.htmlhelp.com/tools/validator
(en anglais)
- Le W3C lui-même,
avec son HTML Validation Service, inspecte vos pages et pinaille
sur toutes les petites erreurs :
http://validator.w3.org
(en anglais)
1
- Pour consulter des dates sur l'histoire de l'Internet, voir le
résumé de Pierre Mayer :
http://www.mayeur.net/iep1999/sea3.html
2
- Site du CERN : http://welcome.cern.ch/welcome/gateway.html
"
where the Web was born" : http://public.web.cern.ch/Public/ACHIEVEMENTS/web.html
(en anglais).
3
- http://www.w3.org
Une trop brève présentation en français : http://www.w3.org/Consortium/Points/w3c7.fr.htm
Et la liste des traductions françaises disponibles des documents
W3C :
http://www.w3.org/Consortium/Translation/French
4
- Respecter la norme HTML du W3C, c'est aussi permettre aux
handicapés visuels de visiter plus facilement votre
site. Voir la fiche " Accès des sites web aux
personnes non-voyantes ".
5 - Méfiez-vous
particulièrement des fonctions proposées par
FrontPage, développé par Microsoft ; elles fonctionnent
principalement avec Internet Explorer.
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